Population en baisse à Saint-Michel sur Orge

Le chiffre officiel au 1er janvier 2020 de la population de Saint-Michel sur Orge vient d’être publié par l’INSEE. Avec 19 758 habitants (contre 19 866 il y a un an) la population municipale diminue.

Et la population totale (avec les "doubles comptes") 19 902, passe pour la première sous la barre des 20 000 habitants depuis le recensement de 1975.

Force est donc de constater, que la ville poursuit le déclin sur lequel je n’ai cessé d’alerter depuis plusieurs années, avec mon groupe au sein du Conseil municipal. La droite a beau avoir imposé depuis 2008 de nouveaux programmes immobiliers et augmenter les possibilités de construire en modifiant plusieurs fois le Plan Local d’Urbanisme, la population de notre ville baisse.

Il y a un an, lors de la publication des résultats, le maire avait indiqué que les chiffres ne correspondaient pas à la réalité et avait évoqué divers entretiens avec les responsables de l’INSEE pour corriger les données. La baisse, étant de nouveau accentuée, la démarche engagée n’a donc pas été très efficace pour modifier la tendance…

N’en déplaise à la municipalité sortante, la démonstration est faite que les tonnes de béton accumulées n’augmentent pas mécaniquement la présence HUMAINE dans une ville. Il faut d’abord, humblement s’assurer et faire en sorte que TOUS les logements soient habités, ce qui visiblement est loin d’être le cas. Depuis dès années, j’observe le nombre important de logements vacants dans notre ville. Mais je constate surtout l’absence de réaction de la municipalité auprès des différents bailleurs, même si ceux-ci viennent d’engager des programmes de réhabilitation indispensables, sur des bâtiments construits depuis maintenant 50 ans, notamment au Bois des Roches.

D’autre part, pour à minima conserver les habitants et en attirer de nouveaux, il faut que la ville soit davantage attractive au niveau des commerces, du cadre de vie, de la propreté, de la sécurité, de la fiscalité et de diverses structures d’accueil, notamment au niveau de la petite enfance… Là encore, visiblement, c’est loin d’être cas.

Quelles conséquences ?

Ce passage sous le seuil des moins de 20 000 habitants va avoir d’abord une conséquence importante : les dotations financières que perçoit la ville vont diminuer. Ce sera autant de recettes en moins. Pour notre part, nous excluons de compenser ces pertes avec de nouvelles hausses d’impôts. Il faut au contraire baisser les taux, comme nous nous engageons à le faire dans le programme de Saint-Michel en Commun.

Ce passage sous le seuil des moins de 20 000 habitants va aussi des répercussions au niveau institutionnel.

Ainsi le poids et l'influence de la ville au sein de Cœur d'Essonne Agglomération risque à termes d’être moins important. Certes, la situation a été gelée pour le prochain renouvellement. Saint-Michel conservera ses six délégués au conseil communautaire qui comprend 59 membres. Mais à l’avenir, des villes dont la population augmente vont réclamer une plus juste et équitable représentation. C’est le cas en particulier de Fleury-Mérogis, qui avec plus de 12 500 habitants désormais, n’a droit qu’à trois représentants à l’Agglomération. Dans ce contexte, il serait plus prudent d’en finir avec les postures d’évitements, de mépris parfois et souvent de préséances qui prédominent depuis la nomination de Sophie Rigault comme maire. Il faut rétablir des relations saines, exigeantes et respectueuses avec les autres villes pour que Saint-Michel sur Orge bénéficie réellement des concours financiers et des mutualisations des coûts que nous sommes en droit d’attendre solidairement.

Par contre, la diminution de 35 à 33 du nombre de conseillers municipaux de Saint-Michel sur Orge et la réduction mécanique du niveau maximum des indemnités versées au maire et aux adjoints, ne me chagrine guère. Ce qui compte d’abord, bien plus que le nombre d’élus et les indemnités, c’est le niveau d’implication citoyenne pour agir avec et à l’écoute des habitants.

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