À l'écoute (tardive) des habitants...

Petit événement local assez exceptionnel mercredi 13 décembre. La municipalité organisait une réunion publique "pour tout savoir sur le calendrier du chantier" de la rue d’Enfer "et les aménagements périphériques, prévus notamment dans le cadre du plan vélo",

selon la formulation publiée (assez discrètement) dans le journal municipal (Saint-Michel-ma-Ville / novembre 2022 / page 17).

La réunion était assez vaguement "présidée" par M. de Boishue, adjoint au maire chargé, notamment, du développement durable et faisant de plus en plus couramment office de "vice-maire". Visiblement peu imprégné du dossier, il s’est borné à lire une introduction assez générale justifiant les travaux par la vétusté des réseaux. Directement interpellé par un habitant, il a brièvement dit son accord à examiner la possibilité de mettre en ligne sur le site internet de la ville les aménagements prévus. Puis il a repris la parole en fin de réunion pour déclarer "la réunion est terminée".

Entre les deux, il s’en est complètement remis aux techniciens de Cœur d’Essonne Agglomération, qui ont su exposer clairement les sujets, donné la parole aux habitants présents, et répondre, avec beaucoup de bienveillance, aux diverses questions posées, interpellant parfois élus et services municipaux, restés totalement spectateurs.

Il faut d’abord rappeler que les travaux rue d’Enfer ont débuté le 4 juillet. Certes, l’avis des riverains comptait peu sur les 2 premières phases de travaux : renouvellement des canalisations d’eau (396 000 €) et réfection des réseaux d’assainissement (580 000 €). Cependant leur quotidien a été sérieusement perturbé pendant plusieurs mois pour accéder à leur domicile. Par contre, ils ont appris ce 13 décembre que la troisième phase concernant la reprise complète de la voirie de la rue d’Enfer allait débuter le 9 janvier pour s’achever en mai 2023.

Le nouveau schéma de la rue d’Enfer se présentera de la manière suivante : la largeur de la chaussée pour la circulation (automobile et cycliste) sera de 3 mètres. Côté n° pairs, il y aura un trottoir de 1,40 mètres de large. Le stationnement des voitures sera organisé côté n° impairs . Trois plateaux surélevés, pour ralentir la vitesse, seront aménagés à chacun des croisements de la rue d’Enfer avec la rue de l’Eglise, la rue Gallot et la rue des Processions.

Faute de concertation préalable, en découvrant les aménagements prévus (et donc déjà décidés !), plusieurs riverains ont donc fait part de diverses remarques de bon sens sur le stationnement, les trottoirs, les largeurs nécessaires pour les entrées et sorties de véhicules, les contraintes pour les personnes à mobilité réduite, la sécurisation de la circulation, le manque d’espaces pour les containers des déchets… etc.

Face à la pertinence des problèmes soulevés, les techniciens de l’agglomération ont, non seulement pris bonne note, mais ont aussi laissé entendre que certaines questions pourraient trouver une solution. Ainsi, sur le stationnement, d’un point de départ (très insuffisant) avec 10 places matérialisées, ils ont concédé qu’on pourrait aller jusqu’à 17 à 18 places…

Concernant le plan vélo, chacun a pu se rendre compte que « l’Ambition » affichée, sur le papier, par le Maire, vice-présidente de l’agglomération en charge du dossier, mais absente de la réunion, se limitait à un marquage au sol d’un itinéraire cyclable (à double sen) de la gare RER, en passant par la rue Anatole France, la rue Gallot, la rue d’Enfer, la rue des Processions et la rue du Clos Giboux pour rejoindre la piste cyclable le long de la Francilienne, conduisant ainsi au Techniparc et à la Croix Blanche. Si l’objectif de cette liaison est compris et qu’un repositionnement du stop sur le croisement dangereux Processions/Clos Giboux semble pertinent, au plus grand nombre de participants, le flou est total sur le traitement de l’extrémité de la rue du Clos Giboux. Interpellée depuis de nombreuses années sur cet espace laissé à l’abandon, la municipalité est restée bien silencieuse. Là comme ailleurs dans la ville, il devient urgent de délimiter le domaine public (dont l’entretien et la sécurisation incombe à la collectivité, à travers nos impôts) et les espaces privés. Chacun doit avoir conscience que cet itinéraire cyclable ne sera utilisé que s'il est praticable et agréable dans toute sa continuité. Il est donc indispensable d’aménager la voirie, de nettoyer  et de sécuriser tout l’espace de la rue du Clos Giboux jusqu’au passage sous la Francilienne puis au-dessus des voies SNCF.

Conclusion partagée par la plupart des habitants présents : des échanges intéressants, mais une réunion qui arrive bien trop tard !

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