C’est la rentrée !

Difficile d’être optimiste en cette rentrée 2022 !
Menaces d’emballement de la guerre en Ukraine autour de la centrale nucléaire de Zaporijja, accélération du dérèglement climatique avec canicule, incendies, sécheresse, famine et orages dévastateurs un peu partout désormais à travers le monde, flambée des prix sur les matières premières et les produits alimentaires…

La période estivale nous a rappelé que les divers périls planétaires atteignent aussi notre pays. Le Président de la République, réélu par défaut et sans mandat précis, nous a prévenu le 20 août. Discourant sur "la guerre qui tonne à nos portes", il nous a demandé, avec son arrogance coutumière, "de la force d’âme pour regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l’adversité, et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs". En version décodée, cela signifie accepter de payer de plus en plus cher, tout, en particulier l'énergie, réduire les mécanismes de solidarité (santé, chômage, retraite) et sacrifier les services publics utiles à la population pour augmenter le budget des armées.
Pourtant, "en même temps", pas un mot sur la Bourse de Paris qui bat des records : plus 10 % depuis le début de l'été, avec des profits qui dépassent 70 milliards d'euros pour le seul premier semestre. Les actionnaires des grandes entreprises du luxe sont les plus gâtés. Et comme chaque année, la droite et l’extrême droite réclament un contrôle de l'allocation de rentrée scolaire en dénonçant les parents qui achèteraient des écrans plats plutôt que des fournitures pour leurs enfants.
Si les représentants des classes riches veulent maintenant contrôler l'utilisation de cette allocation, prétendument dilapidée par les pauvres, comme ils le sous-entendent aussi pour le RSA et l’allocation chômage, je pense qu’il faudrait d’abord commencer par un contrôle populaire de l’utilisation de tous les milliards engloutis par les gros actionnaires et de toutes les aides publiques octroyées aux grandes entreprises sans contrepartie.
Et pour ce qui est des leçons qu’on veut nous faire en matière de sobriété, il serait bien utile d’accompagner les exhortations aux petits gestes individuels par des mesures fortes sur les plus riches dont la surconsommation détruit notre environnement. Ainsi, les jets privés ont quasiment doublé ces deux dernières années leur part de marché pour représenter aujourd’hui près de 15% du transport aérien extrêmement polluant.
Face aux mauvais coups que nous prépare ce gouvernement, la seule perspective est de renouer avec la force collective des luttes sociales et écologiques. En cette rentrée, pas de résignation, retrouvons de la combativité pour davantage d’égalité et de dignité ! 

A Saint-Michel-sur-Orge

* Dans la galerie marchande du centre commercial Grand Bois, la boulangerie (ex-Desjardins) est de nouveau fermée depuis fin juin. La municipalité en décembre 2020 avait exercé son droit de préemption pour acquérir les murs (80 000 €). Le 16 mars 2021, le Tribunal de commerce d’Évry avait accepté une offre de rachat du fonds de commerce (71 250 € HT) avec la reprise du bail de location des murs. Malgré notre demande, la municipalité a maintenu un loyer mensuel de près de 8 000 €, charges comprises. Comme nous l’avions pressenti, le repreneur n’a pas pu faire face. La ville se retrouve donc avec un local vide de plus et des charges supplémentaires à payer !
Cela va faire bientôt 3 ans (novembre 2019) que le Conseil municipal a délibéré pour confier à la société publique locale les Territoires de l’Essonne une mission d’étude sur la redynamisation du centre commercial Grand Bois. La convention de mandat prévoyait même une rémunération de 78 750 € HT pour que cette société remplisse sa mission sur une durée de 12 mois . En mai dernier, le maire nous promettait de nous adresser l’avenant, passé secrètement, prolongeant la mission de cette société dépendant directement du Conseil départemental, dont le maire est une des vice-présidente. A ce jour, nous n’avons toujours rien reçu…

* Les locataires d’Essonne Habitat de la résidence Charpentier à Saint-Michel-sur-Orge ont reçu cet été deux courriers assez surprenants. Le 18 juillet, le bailleur informe les locataires qu’il a bien déposé le dossier pour bénéficier du bouclier tarifaire instauré par le gouvernement fin 2021 pour "protéger les consommateurs contre la hausse du prix du gaz pour les logements chauffés par un chauffage collectif au gaz ou par un réseau de chaleur urbain utilisant du gaz naturel". Le courrier annonce que les aides "étant valables du 1er novembre 20221 au 30 juin 2022 de manière rétroactive", les locataires pourront "bénéficier des effets de cette aide sur la régularisation des charges 2022". Pour l’instant, les charges 2020, viennent juste des régularisées !
Dans un second courrier daté du 25 juillet, le bailleur précise que "la hausse des tarifs intervenue en 2021 a des répercussions sur les charges liées à la production de chauffage et d’eau chaude sanitaire pour les années 2022 et 2023". Essonne Habitat annonce donc être "contraint d’augmenter les acomptes de charges à compter du 1er septembre 2022, afin de lisser cette hausse sur la fin de l’année 2022 et sur l’année 2023, pour éviter d’établir des régularisation de charges trop importantes en défaveur" des locataires.

En conclusion, au-delà des décalages récurrents sur la régularisation des charges et de l’opacité toujours importante sur le calcul de celles-ci, le fameux bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement Macron, se traduit d’abord par une augmentation des acomptes de charges, en attendant des régularisations douloureuses pour les locataires en 2024…

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