UNE seule terre pour TOUS !

Il n’est plus possible de se voiler la face. Notre société productiviste et consumériste engendre des bouleversements qui s'accélèrent. Le modèle de croissance infinie est incompatible avec la pérennité de l’humanité. Ce début d’été 2022 en est la triste confirmation : feux de forêts, inondations, ouragans, sécheresses, canicules, effondrement de glaciers, disparition de lacs.

Des villes, des villages, voire des régions comme en Inde, sont peu ou prou rayés de la carte ou rendus inhabitables. Des écosystèmes sont détruits ou transformés à jamais. Les effets très concrets d’un changement climatique qu’on imaginaient progressif et pour ainsi dire imperceptible, sont bien là. Il y a 20 ans, même Jacque Chirac alertait : "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs". Désormais, cette Maison, notre Terre, nous la regardons littéralement brûler et nous n’avons plus les armes suffisantes pour lutter.

C'est aujourd’hui le jour du dépassement de la Terre. Ce jeudi 28 juillet 2022, encore un jour plus tôt que l’année dernière, l'humanité a consommé l'ensemble des ressources que la nature met un an à produire et à renouveler. À compter de ce jour, il nous faudrait l'équivalent de "1,75 Terre" en termes de surface pour régénérer ce que nous consommons. Lire ICI .

Au-delà des gesticulations médiatiques, les principaux responsables sont les grandes sociétés multinationales et les pouvoirs politiques à leur service qui refusent cyniquement de mettre en œuvre une véritable bifurcation écologique. Face aux conséquences de la guerre en Ukraine et à la spéculation organisée autour des matières premières et des produits alimentaires, le gouvernement Macron 2 abuse de l’expression «économie de guerre», comme lors du Covid pour mettre en place des mesures exceptionnelles tous azimuts, multiplier dérogations, injonctions et réquisitions. Si chaque citoyen doit effectivement faire preuve de davantage de sobriété pour notamment réduire ses consommations d’énergie, le gouvernement doit impérativement mettre en œuvre une véritable planification écologique, incompatible aujourd’hui avec les largesses accordées aux grands groupes par le capitalisme financier international.

À l’échelle mondiale, plus de 1,42 milliard de personnes – dont 450 millions d’enfants – vivent dans des zones où la vulnérabilité hydrique est élevée ou extrêmement élevée, d’après une analyse publiée par Unicef. Cela signifie qu’un enfant sur cinq dans le monde n’a pas assez d’eau pour la vie de tous les jours. Unicef a lancé une initiative, Water Security for All visant à mobiliser des ressources et un appui international en faveur des enfants vivant dans des régions particulièrement vulnérables. Aujourd’hui, 1,42 milliard de personnes – dont 450 millions d’enfants – vivent dans des zones où la vulnérabilité à l’eau est élevée ou extrêmement élevée. Moins de 3 % des ressources en eau de la planète sont constituées d’eau douce, et celle-ci se raréfie de plus en plus. Ces pénuries d’eau constituent un risque majeur pour la planète. Lire ICI .

Alors que la Macronie, la droite et l’extrême droite se concertent en coulisse pour présenter à l’automne une énième loi durcissant encore les conditions d’accueil des étrangers et les procédures d’expulsion, vous trouverez ICI le rapport d’activité de l’association France Terre d’Asile. Plus que jamais ce travail doit être salué. En 2021, 43 000 personnes ont été accueillies dans nos dispositifs de premier accueil et d’information aux étrangers, 7 700 demandeurs d'asile ont été hébergés, 12 800 mineurs isolés étrangers ont été accueillis et protégés et 7 000 personnes ont bénéficié de nos dispositifs d’intégration

La période estivale étant plus propice pour la lecture et permettant un peu de faire le point, notamment suite à la séquence électorale intense que nous venons de vivre, je vous propose plusieurs liens, comme éléments de réflexion et outils nécessaires d’éducation populaire pour favoriser davantage encore l’implication des citoyens.

1/ Une note de l’Institut Rousseau décrypte la manière dont s’est traduite dans les urnes cette forme inédite de rassemblement de la gauche (NUPES) et analyse les phénomènes qui ont joué au second tour pour aboutir à une Assemblée sans majorité évidente, où l’extrême droite entre en masse. Ces élections législatives ouvrent une période politique confuse et incertaine, traduisant comme jamais l’état de crise démocratique de nos institutions et plus largement du pays. 

2/ Dans les années 1960, l'émergence de la grande distribution a suscité beaucoup d'analyses critiques mais, depuis, on a largement cessé d'interroger son rôle dans la société française, alors même qu'elle n'a jamais été aussi omniprésente. Tout en étant un acteur central dans le paysage économique, symbolique et politique, elle ne suscite guère plus de discussions dans le débat public. C'est cette anomalie que Jérôme Fourquet et Raphaël Llorca visent à corriger à travers cette étude, dans un contexte de tensions autour de la question du pouvoir d'achat.

3/ Alors que les nouveaux équilibres politiques à l’Assemblée nationale devraient consacrer le retour du Parlement au cœur du jeu politique, Transparency international publie des propositions qui ont pour but d’améliorer l’exemplarité et la probité des parlementaires et de clarifier les dernières zones d’ombre mises en évidence par des "affaires" impliquant des élus ces dernières années.

4/ Sur le site "le vent se lève", deux articles très complets de Frédérick Stambach et Julien Vernaudon. montrent l’étendue et les causes des dégâts du service public de santé français, traitent des solutions en trompe l’œil prises jusque-là et avance des propositions inédites pour tenter d’y remédier articulées autour de la création d’un service public de santé territorial

Prenez soin de vous et des autres. A très bientôt !

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