Éléments d’analyse sur les résultats du 2e tour de l’élection législative à Saint-Michel-sur-Orge
La longue séquence électorale (présidentielle – législative) s’achève. Mais le paysage politique n’est pas du tout clarifié.
Seule bonne nouvelle localement, un député de gauche, Antoine Léaument, a été assez facilement élu dans notre circonscription (55,21% des suffrages exprimés, mais seulement 21,54% des électeurs inscrits). Je vous présente ci-après, dans la continuité de mes précédentes notes, quelques éléments d’analyse sur les résultats du 2e tour à Saint-Michel-sur-Orge.
Une très faible participation
5 765 Saint-Michellois sur les 12 473 inscrits (46,22%) se sont déplacés pour voter ce 19 juin. Ils étaient 5 993, il y a 8 jours, au 1er tour (48,02%). Pour se consoler, on peut toujours dire que c’est moins pire qu’il y a 5 ans (42,79% de participation au 2e tour).
Selon les bureaux, la participation a été très différente et l’évolution n’a pas été la même entre les deux tours.
Seulement 5 bureaux ont voté à plus de 50% : Fontaine de l’Orme (54,77%), Maison des seniors (54,37%), Centre Baschet (52,57%), école Jules Verne (52,44%), école Pablo Picasso (50,10%). Quatre bureaux n’ont même pas atteint 40% de participation : Les Genêts (37,28%), Descartes 1 (37,43%), Descartes 2 (38,31%), Salle avenue Saint-Saëns (38,47%). Entre les deux tours, la baisse de la participation la plus forte a été enregistrée au bureau de l’Hôtel de Ville : moins 3,88 points. Un seul bureau a connu un regain (très relatif) de la participation : Les Genêts en passant de 317 à 323 votants !
Blancs et nuls
Alors qu’il n’y avait eu au 1er tour que 88 bulletins blancs et 35 votes nuls, au 2e tour on dénombre 316 bulletins blancs et 129 votes nuls. Le nombre de suffrages exprimés ce 19 juin (5 320) se situe à un niveau très bas par rapport au nombre d’électeurs inscrits : 42, 65 %. 7 117 électeurs inscrits ne se sont pas prononcés sur le choix entre les deux finalistes…
L’érosion macroniste
En 2017, le candidat macroniste sorti de nulle part (pour mémoire Pierre-Alain Raphan) obtenait 54,23 % des voix à Saint-Michel. Cinq ans plus tard, la candidate présentée par le maire de Saint-Geneviève des Bois sous l’étiquette majorité présidentielle (pour mémoire Nadia Carcasset) n’obtient que 47,93%, alors qu’elle bénéficiait du soutien de la majorité municipale. Après la déroute de M. de Boishue au 1er tour, la droite, malgré de bon report d’une partie des voix d’extrême droite, est clairement minoritaire sur la ville. Si elle reste majoritaire dans 5 bureaux (école Lormoy, 56,,05% ; école Jules Verne, 54,89% ; école Pablo Picasso, 54,50% ; école Jules Ferry, 53,03% ; centre Baschet, 51,66%), la droite ne franchit même pas les 40% dans deux bureaux (Descartes 2, 38,58% ; Descartes 1, 39,93%).
L’affirmation de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale
Alors que les observateurs pronostiquaient une difficulté pour la NUPES d’aborder le second tour, faute de « réserve de voix », la candidature unitaire d’Antoine Léaument et Anaïs Kose a gagné 748 voix entre les deux tours sur notre ville, malgré 228 votants en moins. Avec 52,07% des suffrages exprimés, la gauche gagne près de 4 points par rapport à la précédente législative en 2017. Les 2 770 voix ainsi obtenues sont supérieures, et donc tout aussi légitimes, que les 2 275 voix obtenues par la droite lors des élections municipales de mars 2020. La gauche est donc bien majoritaire sur la ville ce 19 juin, n’en déplaise au maire de Saint-Michel qui classe systématiquement la gauche sur le même plan que l’extrême droite en voulant nous mettre hors du champ républicain. J’aurais sans doute l’occasion d’y revenir prochainement, tant cet amalgame injurieux pose question.