C’est la rentrée !
Cette rentrée 2021 intervient dans un contexte toujours aussi inquiétant : la crise sanitaire en cours, le chaos en Afghanistan, l’agenda social destructeur du gouvernement, les catastrophes climatiques rappelant l’irréversibilité des bouleversements environnementaux et l’urgence d’agir pour l’humanité toute entière…
Tous ces défis imposent de rechercher, ici et là, les meilleurs chemins pour conforter nos exigences de liberté, d’égalité et de fraternité. Encore faut-il que les analyses, les réflexions et les propositions puissent être formulées et que des débats sérieux et contradictoires puissent trancher démocratiquement les choix à opérer.
Il en va ainsi de la stratégie sanitaire nationale qui mériterait moins d’incantations et de restrictions (lire ICI). Plusieurs tribunaux ont annulé l’obligation du pass sanitaire pour accéder aux grands centres commerciaux. La mesure génère un micmac administratif et judiciaire. La priorité doit permettre le déploiement de beaucoup plus de moyens pour les hôpitaux, la qualité des soins et la recherche médicale, plutôt que d’enrichir les actionnaires des firmes pharmaceutiques. La vaccination est une solution qui doit être librement consentie. L'évolution du nombre de vaccination est consultable par tranche d’âge et par département ICI, sur le site de l’assurance maladie.
En Afghanistan, si la France n’a eu qu’un rôle secondaire à côté des Américains, elle joue elle-même aux apprentis sorciers au Mali et dans la zone du Sahel, d’abord pour défendre les intérêts des Total, Bolloré, Dassault et compagnie. L’urgence humanitaire nécessite aujourd’hui une solidarité sans faille pour accueillir les réfugiés qui veulent s’échapper de ce pays extrêmement pauvre, gangréné par le fanatisme et la barbarie. Le préfet de l’Essonne a réquisitionné le 21 août un hôtel de notre commune pour héberger des ressortissants afghans, le temps nécessaire à l’isolement que justifie la situation sanitaire.
La municipalité, plusieurs associations caritatives et de nombreux Saint-Michellois se sont mobilisés pour fournir vêtements, produits d’hygiène et jouets pour les enfants. Cette action de solidarité doit impérativement se prolonger dans le temps et aboutir sur des hébergements pérennisés et des dispositifs permettant l’intégration de tous.
Rentrée scolaire
La rentrée scolaire s’est globalement bien déroulée dans les écoles maternelles et élémentaires dont la commune est responsable. La municipalité, et c’est une bonne chose, poursuit un programme d’investissement soutenu pour l’entretien et la rénovation des bâtiments. De même nous nous félicitons de la réalisation d’une première phase de débitumisation de la cour de l’école élémentaire Blaise Pascal (moins d’asphalte pour moins de chaleur, davantage d’espaces végétalisés).
Notre groupe est un peu moins enthousiastes sur la construction des gros blocs pré-industrialisés pour les activités extrascolaires et les centres de loisirs qui réduisent fortement les surfaces des cours d’école. Dans le contexte de crise sanitaire, les enfants ont besoin de davantage d’espaces extérieurs pour s’oxygéner. Ce programme avait été lancé il y a deux ans pour "anticiper la hausse annoncée des effectifs scolaires". Si celle-ci a été importante entre 2018 et 2019, les effectifs ont été stables à la rentrée 2020 et connaissent une légère diminution cette année avec une soixantaine d’élèves en moins, selon les premiers chiffres que nous avons relevés : 983 élèves en maternelle dans 37 classes et 1609 en élémentaire dans 67 classes.
Il n’y a donc pas d’ouverture de classe et la moitié des enseignants doivent encore composer avec des classes comprenant entre 25 et 29 élèves. Par ailleurs la municipalité n’a consenti aucun effort pour augmenter et valoriser les postes d’ATSEM, d’animateurs péri-scolaire et d’agents pour la restauration et l’entretien.
Enfin, nous regrettons une nouvelle fois que la municipalité s’obstine à ne pas revenir sur sa décision prise en 2014 de ramener l’horaire de fermeture du périscolaire à 18h30, alors que dans la plupart des communes de la région parisienne ce service public est ouvert jusqu’à 19h, 19h30, voir même 20h. Cette décision pénalise de nombreuses familles qui cumulent des horaires professionnels décalés et des temps de transports longs et irréguliers.
Cœur de Ville
Une fois de plus, ce n’est pas la lecture du journal municipal que vous aurez des précisions sur la seconde phase du dispositif "Action Cœur de Ville" qui doit désormais "désenclaver la place Marcel Carné et engager la restructuration du centre commercial". Si l’article publié page 8 du "Saint-Michel-ma-ville" de septembre, donne quelques indications sur la rénovation de la résidence du 19 rue Berlioz par le bailleur "1001 Vies habitat" (le journal parle de "création de 42 logements familiaux", sans préciser qu’il y en a actuellement 47), pour le reste il faudra vous contenter des considérations habituelles du maire sur "la dynamique…" !
Le préfet de l’Essonne s’est déplacé le 7 juillet. Le maire lui a sans doute présenté les résultats des différentes études coûteuses réalisées depuis 5 ans. Pour notre part, lors du Conseil municipal du 2 juillet, nous n’avons eu droit à aucune information, malgré nos demandes réitérées (voir le compte-rendu ICI). De même, les locataires des 68 logements de l’îlot situé au 2 et 4 place Marcel Carné, 1 et 3 place Berlioz et 2-4 allée Massenet, désormais propriété de Plurial Novilia, ne disposent d’aucune information sur la restructuration prévue (démolition de 20 logements et reconstruction de 39 autres).
La municipalité annonce le lancement "à la rentrée d’une phase de concertation ouverte à tous les habitants". En attendant d’en connaître les modalités, la municipalité vient d’installer cet été 3 "stop" rue Massenet et rue Berlioz. Une initiative à minima qui sécurise un peu la circulation automobile, sans la moindre concertation avec les riverains. Mais cela ne répond pas du tout aux questions pertinentes qui avaient été soulevées lors des réunions d’information avant les travaux du secteur Berlioz en 2018. Il faut revoir l’aménagement de l’intersection rue Berlioz / allée Massenet et écouter vraiment les avis des habitants.