Conseil de Cœur d’Essonne Agglomération du 17 juin 2021

La réunion du Conseil communautaire s’est tenue à huis clos ce jeudi 17 juin 2021. Les tensions exacerbées lors du vote du budget en avril dernier sont toujours vivaces. La droite a fait le dos rond en votant toutes les délibérations présentées, quelques jours des élections départementales et régionales dans lesquelles plusieurs vice-présidents sont impliqués.

Dans ce contexte, l’intérêt général des habitants ne semble pas être la priorité des élus qui ont beaucoup esquivé les questions importantes.

43 points étaient pourtant inscrits à l’ordre du jour. Plusieurs dossiers auraient mérité un examen plus approfondi :

- l’approbation du protocole d’engagement du contrat de relance et de transition écologique. Si la délibération ne concernait à cette étape qu’une convention d’initialisation avec l’Etat, il aurait été intéressant de savoir comment l’agglo allait procéder pour l’établissement d’un "diagnostic écologique et stratégique partagé", notamment avec les citoyens et les élus municipaux.

- le compte administratif 2020 de l’agglomération. Celui-ci présente un déficit de 4,5 M€ en investissement et un excédent de 1,7 M€ en fonctionnement. Ce dernier provient essentiellement d’une baisse des charges liée à la fermeture de divers équipements sportifs et culturels compte-tenu des contraintes sanitaires et d’une augmentation d’un peu plus d’1 M€ des impôts et taxes perçues. C’est un total 96 M€ qui a été encaissés par l’agglomération. Il se décompose de la manière suivante : 27,8 M€ de produits de la taxe d’Habitation, 26,6 M€ de Contribution Foncière des Entreprises, 25,2 M€ de taxe d’enlèvement des ordures ménagères, 10 M€ de cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises…

- les comptes administratifs 2020 des différents budgets annexes enregistrent des résultats très contrastés : Base aérienne 217 (664 254 € de déficit), Parcs d’activités (519 852 € de déficit), Hôtel d’entreprises (excédent de 150 000 €), projet Sésame (478 115 € d’excédent), Assainissement (plus de 2 M€ de déficit), Espace Jules Verne (excédent de 552 636 €).

- l’application à titre expérimental du dispositif d’autorisation préalable de mise en location pour lutter contre l’habitat indigne et insalubre. Seulement deux communes (Arpajon et Villiers sur Orge) se sont portées volontaires pour appliquer ce dispositif expérimental. On s’interroge pourquoi cet aspect n’a pas été pris en compte pour notre ville…

- la procédure pour l’élaboration et le suivi du programme local de prévention des déchets. Nous aurions apprécié que l’avis des usagers soit pris en compte. Et nous espérons que « le suivi » ne se bornera pas à des constats, mais permettra d’assurer la propreté dans nos villes.

- la convention d’objectif et de moyens avec l’association CEPFI, en charge de la prévention spécialisée. Une convention qui aurait mérité un débat sur des actions et moyens supplémentaires à mettre en œuvre face au climat de violences et de tensions vécu ces derniers mois.

Tout ceci est assez consternant.

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