Promesses non tenues

Alors que la municipalité sortante se glorifie chaque jour de son action et lance de nouvelles promesses, il est utile d'avoir un regard lucide sur son bilan réel.

Une petite vérification s’impose pour comparer ce que promettait la liste Zunino-Rigault en 2014 et les faits 6 ans après.

Prenons plusieurs exemples.

Pour l’Agglomération, le programme de la liste "St Michel ensemble" évoquait quatre aspects.

- 1/ Maintien du périmètre de l'agglomération

La liste Zunino-Rigault indiquait refuser l'agrandissement de l'agglomération. Pourtant en 2015, ses élu-e-s votaient pour la fusion avec l'Arpajonnais. Passage de 10 à 21 communes et de 130 000 à près de 200 000 habitants aujourd'hui.

- 2/ Déploiement de la fibre Très Haut Débit

La liste Zunino-Rigault indiquait : "le déploiement de la fibre sera terminé en 2015"... Sans commentaire.

- 3/ Exiger les rénovations de la ligne RER C

La liste Zunino-Rigault scandait "exigeons rapidement des rénovations et un service public de qualité". Soutiens fervents de Mme Pécresse, élue à la tête de la région depuis 2015, ses élu-e-s cautionnent depuis les milliards engloutis pour le Grand Paris Express au détriment de la réhabilitation de la ligne C.

- 4/ Transfert de la gestion de la Prévention Spécialisée à l'Agglomération

La liste Zunino-Rigault critiquait les "coupes budgétaires" du Conseil départemental et revendiquait "la prise en charge" de la prévention spécialisée par l'Agglo. Depuis 2015, Mme Rigault est aussi vice-présidente du département. Les crédits affectés à la prévention spécialisée n'ont pas augmenté et aucune demande de transfert à l'Agglo n'a été faite.

Concernant le commerce, en 2014, la liste Zunino-Rigault affirmait à juste titre que "le commerce est un facteur indispensable de la vitalité de notre commune". La municipalité préconisait alors quatre actions.

1/ La création d'un office local du commerce et de l'artisanat

Cet office n'a jamais vu le jour. Pire, les commerçants et les artisans se plaignent régulièrement d'être ignorés de la municipalité et de n'avoir jamais été consultés sur les projets d'aménagements urbains pouvant les concerner directement.

2/ Rénovation des centres commerciaux privés (Genêts, Bellevue)

Aucune action n'a été menée. 6 ans après, les bâtiments et parkings sont toujours aussi dégradés. Le FISAC (fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce) n'a jamais été sollicité.

3/ Réflexion sur l'avenir de la galerie marchande dans le cadre d'un projet global.

Si la municipalité semble avoir beaucoup réfléchi (plus de 300 000 € d'études diverses ont été payées par les contribuables). 6 ans après, la galerie marchande du centre commercial Grand Bois est encore plus désertée et dégradée...

4/ Réouverture du pub Macadam

Au cours du dernier mandat, les deux tentatives de réouverture de cet équipement, juste à côté de l'espace Marcel Carné, ont échoué. Les gérants successifs ont laissé des dettes importantes à la ville, propriétaire du lieu. Après avoir rejeté notre proposition de créer un bar associatif, lieu de vie intergénérationnel, la municipalité y a installé la ressourcerie. Mais les locaux, pas très accessibles, sont beaucoup trop étroits pour le stockage et ne permettent pas d'organiser des ateliers pratiques pour la remise en état des objets recueillis.
Au niveau de la "participation des habitants", la liste Zunino-Rigault s'était engagée sur cinq aspects :

- Création des assemblées de quartier : comités consultatifs sur les projets municipaux.

Il a fallu attendre juin 2015 pour la première réunion des trois conseils de quartier créés. Puis une autre réunion en novembre 2015, une seule en 2016, puis en 2017. Pas de réunion en 2018 et une seule réunion en 2019.

Difficile de parler de proximité (quand pour la municipalité il n'existe que trois quartiers dans la ville) et de régularité (avec des réunions aussi espacées). Pour ce qui concerne "la mise en œuvre des décisions", il n'y en a visiblement pas eu...

- Désignation d'un élu référent par quartier

Un adjoint au maire a été désigné en 2019 comme référent dans chacun des trois conseils de quartier. Mais deux d'entre eux n'habitent pas le quartier sur lequel ils ont été désignés.

- Création d'un Conseil des Sages

A notre connaissance, cette instance n'a pas été créée.

- Mise en place de "Voisin-malin"

A notre connaissance ce dispositif ne semble pas avoir été mis en place.

- Développement des échanges avec les habitants par la mise en place d'une plateforme interactive

Là encore, nous n'avons pas eu connaissance de la mise en place de cette plateforme. Par contre, régulièrement des habitants nous indiquent être toujours en attente de réponse à des courriers / courriels adressés au maire.

En 2014, la liste Zunino/Rigault avait pris quatre engagements pris en matière de finances. Comparons avec la réalité, 6 ans après.

1/ Ne pas augmenter les taux des impôts communaux

Dès 2016, la municipalité décidait d’augmenter de 15% les taux de la taxe d’habitation et de la taxe foncière. Au conseil départemental, Mme Rigault votait de son côté une augmentation de 29% pour la taxe foncière. Depuis 2008, le montant des impôts payé par les Saint-Michellois est passé dans le budget communal de 9,5 à près de 15 millions d'€.

2/ Poursuite de la maîtrise des dépenses de fonctionnement

24 466 681 € ont été dépensés en fonctionnement en 2014. Les crédits de fonctionnement inscrits au budget 2020 s'élèvent à 27 069 555 €.

3/ Palier le désengagement de l'Etat et des autres partenaires de la ville

Si effectivement certains concours financiers de l'Etat ont été réduits (réussite éducative principalement) était-il nécessaire d'y "palier" en réduisant les horaires d'ouverture des accueils périscolaires ou en fermant le restaurant du club des retraités ? N'aurait-on pas pu au contraire réduire certains frais de représentation et de communication et ne pas augmenter les indemnités du maire et des adjoints ?

4/ Maintien d'un niveau d'investissement élevé

Effectivement, la municipalité a beaucoup investi durant le mandat. Mais à côté de la construction d'équipements nouveaux (pôle associatif des Mares Yvon, par exemple) plusieurs équipements ont été abandonnés et fermés (Maison des associations, Hall de Villagexpo, ancienne Halte-garderie, ex bibliothèque...). Les coûts de plusieurs réhabilitations n'ont pas été du tout maîtrisés : maison des séniors, centre municipal de la Guette, annexe de l'Hôtel de Ville...

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